La Dysgraphie
La dysgraphie :
La dysgraphie est une anomalie du mouvement cursif, de la conduite du trait, qui se traduit par des difficultés de coordination, des irrégularités d’espacements entre les lettres et les mots, des malformations et des discordances de toutes sortes, souvent alliées à une qualité du trait défectueuse. Les enfants dysgraphique peuvent être aidés par une psychomotricienne ou un(e) graphothérapeute.
Les différentes dysgraphies :
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Dysgraphies raides , caractérisées par la tension, la crispation : l’écriture est tendue, hypertonique.
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Dysgraphies molles , caractérisées par le relâchement du tracé, l’irrégularité de la dimension des lettres donne à l’ensemble du graphisme un aspect de négligence, de laisser-aller.
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Dysgraphies lentes et précises, caractérisées par l’excès de structure, une recherche paralysante de précision et une absence de mouvement et de rythme. Le graphisme est très appliqué mais cette qualité apparente est maintenue au prix d’un effort épuisant.
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Dysgraphies impulsives, caractérisées par la rapidité du geste, les heurts et le mauvais contrôle. Le graphisme perd toute structure, il est précipité et manque totalement de fermeté et d’organisation.
L’écriture : une activité complexe
Au niveau de la scolarité, le dysgraphique est handicapé par l’inefficacité de son geste qui le rend trop lent ; pressés par le temps, les plus lents et précis sont incapables d’accélérer alors que les autres dysgraphiques deviennent illisibles, produisant des écritures chaotiques ou labiles et néanmoins toujours insuffisamment rapides.
L’écriture est une activité motrice fine, hautement complexe et différenciée, longuement et difficilement construite, et par là, fragile.
De plus, le niveau général de l’écriture de l’enfant dépend autant de son développement mental et psychomoteur que de son développement affectif.
Causes prédisposant de la dysgraphie :
Certains graphothérapeutes notent que les enfants qui ne sont pas passés par la marche à quatre pattes mais qui ont marché directement sont prédisposés à la dysgraphie car la marche à quatre pattes permet par le contact des mains sur le sol de développer la motricité fine du bout des doigts. Ce serait le cas notamment des enfants à haut potentiel intellectuel. Pressés de marcher de suite, certains ne passent pas par la marche à 4 pattes.
La dysgraphie touche plus les garçons que les filles. Sur les tests concernant la graphie, les filles ont une année d’avance sur les garçons. Il y a des explications historiques, les filles faisaient des travaux d’aiguille qui demandent plus de précision, plus d’agilité au niveau des doigts. Et d’autres explications : les filles jouent à habiller leurs poupées, elles ont des jeux qui demandent de la motricité fine. Autrefois, les garçons jouaient au Meccano, ils vissaient et dévissaient alors que maintenant ils jouent sur les écrans et développent moins ce type de motricité. Les graphothérapeutes réintègrent des jeux qui font travailler les mains et les doigts.