Bibliographie
Broché – 230 pages – 18€ – Eds Filosphère
Précocité intellectuelle
Entre souffrance et surdouance
Danièle DUFOUR
Voici un guide exhaustif à l’attention des parents et des enseignants ainsi que toute personne s’intéressant de près ou de loin à la précocité intellectuelle et aux enfants EIP (Enfants Intellectuellement Précoces) ou enfants à haut Potentiel intellectuel.
Ces enfants peuvent paradoxalement se retrouver en échec scolaire ou social. Le lecture de ce livre permettra de mieux les comprendre et ainsi de mieux les aider à la maison comme à l’école.
Après une quinzaine d’années de pratique et la reconnaissance des milieux scolaires, médicaux, éducatifs (Education Nationale en particulier) vers les années 2000 (rapport Delaubier en 2002), on s’aperçoit de la lenteur d’évolution des professionnels, éducateurs, enseignants et psychologues scolaires, et à la ténacité des idées reçues sur le sujet.Les phrases qui font très mal quand on connaît bien le sujet : « pas la peine de s’occuper de cela, on a mieux à faire », « dans ma classe, j’ai pas que lui, j’ai pas le temps », « il réussira de toutes façons », « tout cela, c’est la faute de ses parents. » Mais aussi, certaines écoles où c’est tout le contraire, où on accueille l’enfant à bras ouverts et où il est tout à fait possible de se faire entendre.Personnellement, après toutes ces années de recherche, je ne connais toujours pas la cause de la précocité intellectuelle mais je sais bien en reconnaître à la fois les symptômes et la souffrance de ceux qui la vivent au quotidien, parents et enfants.
Et cela suffit pour que je m’y intéresse. Je connais aussi la délivrance qui survient quand, après avoir passé un bilan, les enfants comprennent enfin ce qui leur arrive, peuvent mettre des mots là dessus et la réflexion qui leur vient le plus souvent comme un cri du cœur est « Alors, je ne suis pas fou ? »Même si au départ, la question m’a intéressé par rapport à moi-même, je le reconnais, je sais maintenant qu’on a vraiment la possibilité d’aider des centaines de milliers d’enfants à se sentir mieux dans leur peau et qu’il faut cesser d’en parler et le faire.Les enfants intellectuellement précoces ne sont pas des petites têtes bien pleines, ils sont intuitifs, créatifs, imaginatifs, hypersensibles. Ce sont nos inventeurs, nos créateurs, nos chercheurs de demain qui, s’ils ne sont pas définitivement éteints à l’école nous emmènerons plus loin sur les chemins, trouverons des solutions et améliorerons tout ce qui existe sur la planète. Quand je vois sans arrêt niée la précocité intellectuelle et la souffrance, je pense « quel gâchis ! » alors que nous savons maintenant quoi faire et que ce n’est pas si compliqué à mettre en place.
C’est pourquoi je me dis qu’un autre livre sur la précocité intellectuelle ne sera peut être pas de trop. Celui-ci je le dédie d’abord à ma famille (nombreuse ! ! ! déjà environ une centaine de lecteurs !) et surtout à ma mère qui a eu le courage de m’élever, à mes ami(e)s qui ont eu le courage de me relire, aux enseignants que je côtoie chaque jour, aux psychologues scolaires et aux autres, aux médecins qui me soutiennent et croient en ce travail.Si on peut améliorer les diagnostics, arrêter de tout amalgamer : précocité intellectuelle, hyperactivité, problèmes scolaires, on aura progressé dans la bonne direction. La précocité intellectuelle déchaîne les passions alors qu’elle pourrait être regardée et étudiée très sereinement.Elle n’est pas une vue de l’esprit, elle a été reconnue scientifiquement et il existe des moyens pour qu’elle devienne très positive pour un enfant si toutes les dimensions sont prises en compte donc arrêtons d’ignorer ce qui existe et agissons plutôt.
Danièle DUFOUR
Pourquoi s’intéresser à la précocité intellectuelle ?
De nombreux livres ont déjà été écrits sur la question mais j’ai continué à vouloir écrire sur le sujet, pourquoi ?
Ma pratique m’a d’abord amené à découvrir des enfants intellectuellement précoces dans des milieux très différents : école, cabinet, entourage (amis d’amis, relations…) et la façon dont je la découvrais ne donnait pas les mêmes effets.
A l’école, la précocité était souvent niée, même les parents ne voulaient pas la voir et les enfants que j’ai reconnu se sont souvent retrouvé en échec scolaire quelques années plus tard. Au cabinet, après mise en place d’un suivi adapté, elle a souvent été plutôt bien vécue, les parents sachant qu’ils pouvaient compter sur une association, qu’ils n’étaient plus seuls, les enfants ayant un espace de parole et se sentant vraiment reconnus.
Et cela m’amène à réfléchir sur les aspects très divers de la précocité intellectuelle.
2eme Livre en cours d'écriture...
Danièle DUFOUR