Haut Potentiel Intellectuel (H.P.I.)

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Pourquoi s’intéresser au Haut Potentiel Intellectuel ?

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De nombreux livres ont déjà été écrits sur la question mais j’ai continué à vouloir écrire sur le sujet, pourquoi ?

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Ma pratique m’a d’abord amené à découvrir des enfants intellectuellement précoces dans des milieux très différents : école, cabinet, entourage (amis d’amis, relations…) et la façon dont je la découvrais ne donnait pas les mêmes effets.

A l’école, le Haut Potentiel Intellectuel était souvent nié, même les parents ne voulaient pas la voir et les enfants que j’ai reconnu se sont souvent retrouvé en échec scolaire quelques années plus tard. Au cabinet, après mise en place d’un suivi adapté, il a souvent été plutôt bien vécu, les parents sachant qu’ils pouvaient compter sur une association, qu’ils n’étaient plus seuls, les enfants ayant un espace de parole et se sentant vraiment reconnus.

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Et cela m’amène à réfléchir sur les aspects très divers du Haut Potentiel Intellectuel. Après une quinzaine d’années de pratique et la reconnaissance des milieux scolaires, médicaux, éducatifs (Education Nationale en particulier) vers les années 2000 (rapport Delaubier en 2002), on s’aperçoit de la lenteur d’évolution des professionnels, éducateurs, enseignants et psychologues scolaires, et à la ténacité des idées reçues sur le sujet.Les phrases qui font très mal quand on connaît bien le sujet : « pas la peine de s’occuper de cela, on a mieux à faire », « dans ma classe, j’ai pas que lui, j’ai pas le temps », « il réussira de toutes façons », « tout cela, c’est la faute de ses parents. » Mais aussi, certaines écoles où c’est tout le contraire, où on accueille l’enfant à bras ouverts et où il est tout à fait possible de se faire entendre. Personnellement, après toutes ces années de recherche, je ne connais toujours pas la cause du Haut Potentiel Intellectuel  mais je sais bien en reconnaître à la fois les symptômes et la souffrance de ceux qui la vivent au quotidien, parents et enfants.

Et cela suffit pour que je m’y intéresse.

Je connais aussi la délivrance qui survient

quand, après avoir passé un bilan, les enfants

comprennent enfin ce qui leur arrive, peuvent

mettre des mots là dessus et la réflexion qui

leur vient le plus souvent comme un cri du

cœur est « Alors, je ne suis pas fou ? » Même si

au départ, la question m’a intéressé par rapport

à moi-même, je le reconnais, je sais maintenant

qu’on a vraiment la possibilité d’aider des

centaines de milliers d’enfants à se sentir mieux

dans leur peau et qu’il faut cesser d’en parler

et le faire. Les enfants à Haut Potentiel Intellectuel

ne sont pas des petites têtes bien

pleines, ils sont intuitifs, créatifs, imaginatifs,

hypersensibles. Ce sont nos inventeurs, nos

créateurs, nos chercheurs de demain qui, s’ils

ne sont pas définitivement éteints à l’école nous

emmènerons plus loin sur les chemins,

trouverons des solutions et améliorerons tout ce qui existe sur la planète. Quand je vois sans arrêt nié le Haut Potentiel Intellectuel et la souffrance, je pense « quel gâchis ! » alors que nous savons maintenant quoi faire et que ce n’est pas si compliqué à mettre en place.

C’est pourquoi je me dis qu’un autre livre sur le Haut Potentiel Intellectuel ne sera peut être pas de trop. Celui-ci je le dédie d’abord à ma famille (nombreuse ! ! ! déjà plus de mille lecteurs !) et surtout à ma mère qui a eu le courage de m’élever, à mes ami(e)s qui ont eu le courage de me relire, aux enseignants que je côtoie chaque jour, aux psychologues scolaires et aux autres, aux médecins qui me soutiennent et croient en ce travail.Si on peut améliorer les diagnostics, arrêter de tout amalgamer : Haut Potentiel Intellectuel, hyperactivité, problèmes scolaires, on aura progressé dans la bonne direction. Le Haut Potentiel Intellectuel déchaîne les passions alors qu’elle pourrait être regardé et étudié très sereinement. Il n’est pas une vue de l’esprit, il a été reconnu scientifiquement et il existe des moyens pour qu’elle devienne très positif pour un enfant si toutes les dimensions sont prises en compte donc arrêtons d’ignorer ce qui existe et agissons plutôt.

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Danièle Dufour

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